ACTES 2.22-40

Jeudi 31 octobre – étude n°4 : Que ferons nous ?

Dans ce passage, Pierre nous démontre l’œuvre du Saint Esprit au sein du peuple juif. En effet, suite au discours que Pierre nous rapporte ici 3000 personnes se convertissent !

La foule se convertit

La foule se convertit

Pierre montre ici au peuple que Jésus de Nazareth était bien le Messie qu’ils attendaient. Nous pouvons distinguer trois arguments dans son discours.

Tout d’abord, Pierre commence par énumérer les faits dont le peuple a été témoin et qui attestent Jésus comme le Messie : il a fait des miracles au milieu d’eux, puis il a été arrêté, est mort et ressuscité. Les témoins oculaires dont les apôtres et d’autres disciples de Jésus sont même présents lors de ce discours.

Deuxièmement, la résurrection avait également été annoncée par le roi David et sa réalisation avec Jésus atteste qu’il était bien le Sauveur attendu. Pierre cite ici l’Ancien Testament auquel croyaient les juifs pour appuyer ses propos et construire une argumentation logique et efficace. David lui-même se soumettait à l’autorité de Celui qui allait venir, à combien plus forte raison le peuple juif aurait dû se soumettre à Celui qui est venu.

Troisièmement, Pierre se permet de parler en vérité, avec un discours assez culpabilisant pour le peuple : « Dieu vous a désigné », « Cet homme vous a été livré », « vous l’avez arrêté » mais « Dieu a brisé les liens de la mort, il l’a ressuscité ». C’est cette culpabilité qu’ils portent dans la mort du Christ qui va les toucher et les faire réagir : le Messie qu’ils attendaient est venu mais ils ne l’ont pas reconnu et ils l’ont fait mourir… Triste constat et dure réalité…

Quand le peuple réunit ici prend conscience de sa responsabilité dans la mort de Christ, « leur cœur est vivement touché », ce qui nous montre le Saint Esprit déjà à l’œuvre, et d’autre part leur culpabilité est telle qu’ils ne savent comment être rachetés et justifiés de leur crime d’où leur question à Pierre : « Que ferons-nous ? » dans le sens d’un questionnement profond sur leur possibilité d’action maintenant face à ce constat. C’est ce qu’on peut appeler un acte de repentance, ils sont prêts à agir immédiatement, seulement ils ne savent que faire face à l’immensité de leur péché.

Pierre leur répond alors de changer d’attitude et de se faire baptiser, de se détourner de cette génération pervertie. Message encore très actuel.

Il faut aussi préciser que ce verset 38 est polémique (« Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »). Selon la doctrine du salut explicitée à bien des endroits dans les Évangiles, en effet ce n’est pas le baptême qui sauve et lave des péchés mais bien l’acceptation du salut par grâce au moment de la conversion, de même que le Saint Esprit vient sur le croyant au moment de sa conversion et non à celui de son baptême. Ce qui ressort alors de ce passage, c’est que Pierre n’expose pas ici la doctrine du salut mais fait un appel à la repentance au peuple juif, ainsi le baptême « pour le pardon de vos péchés » devrait plutôt s’entendre comme « pour signifier que vous avez été pardonnés de vos péchés par le sacrifice de Jésus-Christ » dont la mort et la résurrection sont symbolisées par l’immersion dans l’eau. De plus, nous voyons ici que l’Esprit est déjà à l’œuvre car le peuple est convaincu de péché et que c’est l’Esprit qui permettra à ceux qui entendent ce message de changer d’attitude, dès lors ceux qui posent cette question « Que ferons-nous ? » ont déjà reçu l’Esprit.

 Ce discours nous apprend comment attester de notre foi : par des données factuelles, en citant des versets de la Bible, et en parlant en vérité du péché de chacun et de notre responsabilité à tous dans le sacrifice du Fils de Dieu à la croix : notre culpabilité et participation à sa mort à cause de nos péchés, du mal que nous faisons, de nos mensonges, mais aussi de nos lâchetés, nos silences, nos manquements. Lorsque nous réalisons sincèrement cela, l’Esprit Saint ne peut que nous amener à changer d’attitude et à fuir notre génération pervertie.

Coralie